Au début des années 90, sous l’Apartheid, la population noire d’Afrique du Sud se laissait bercer par la kwaito. Sympa comme musique, mais peut-être un peu trop plan-plan pour l’Afrique du Sud. Les DJs de Johannesburg ont donc accéléré la lecture des platines ; en intégrant quelques chants zoulous par-ci par-là, le tour était joué.
C’est bien en Afrique du Sud que l’on trouve le plus d’aficionados de la kwaito house. Il suffit de prononcer les paroles magiques « township dance » pour que 30 000 personnes aillent faire la fête dans les rues des bidonvilles : comme à Alexandra par exemple. Avec cette musique, mieux vaut maîtriser ses pas de danse, sinon quel intérêt ? En Afrique du Sud, les DJs sont considérés comme des dieux. Citons entre autres DJ Black Coffee, aussi connu pour faire des prouesses avec un minimum de matériel que pour mixer avec une seule main : les histoires les plus farfelues circulent à propos du bras gauche de ce DJ légendaire – en fait, depuis un accident de voiture à l’âge de 14 ans, il ne peut plus bouger ce bras. D’autres DJs comme Tira ou Chynaman, originaire de la ville huppée Durban, bidouillent également ce son venu d’Afrique du Sud : il ne faut pas croire que la kwaito house se cantonne aux ghettos de Johannesburg. Elle fait aussi vibrer les quartiers chics. Idéal pour faire la teuf !
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